Licia est une adolescente de 17 ans, orpheline, qui est passée de familles d’accueil en foyers depuis sa naissance et qui est en pleine rébellion. Elle n’a plus confiance en personne et refuse de s’attacher à qui que ce soit. Lors de vacances en Suisse, Licia suit des jeunes à une fête et manque de se faire violer. Très alcoolisée, elle s’enfuit dans la forêt et, devant une falaise, elle décide sur un coup de tête de sauter et en finir avec cette vie de merde. Quand elle se réveille après ce saut, elle a la surprise de découvrir qu’elle n’est pas morte et qu’elle a atterri dans un camp de loups-garous. Le chef du clan décide aussitôt de la tuer car elle a découvert leur existence, mais son fils, Evan, l’en empêche en affirmant qu’elle est son âme sœur. Licia est donc obligée de rester dans le camp en attendant qu’on statue sur son sort. Heureusement que l’humour mordant de Licia lui permet de garder sa bonne humeur entre deux tentatives de meurtre !

Ce roman écrit par Sélène Snow est une authentique bit-lit, où on rencontre des loups-garous, des sorciers, des vampires. L’écriture de l’autrice est extrêmement fluide et les pages se tournent rapidement au rythme des réflexions extrêmement drôles de Licia. J’ai beaucoup aimé cette dernière. Elle est écorchée vive au début du roman. Elle vit une crise d’adolescence extrême amplifiée par sa vie en foyer et par l’angoisse de devoir se débrouiller seule à sa majorité. Elle évolue énormément au fil de l’histoire, découvrant l’amitié, l’amour, l’acceptation de la différence.

Le déroulé de l’histoire en elle-même est assez déroutant. Il y a de gros sauts dans le temps, puis des ralentissements où nous suivons Licia quasiment minute par minute (elle a tout le temps faim et envie de faire pipi). 

J’ai passé malgré tout un très bon moment de lecture. J’avais besoin d’une lecture rapide et “Licia” a très bien fait son office. Par contre, c’est quoi cette fin ? J’ai super envie de lire la suite maintenant ! (et pour tout dire, je l’aurais enchaînée si j’avais eu le second tome de cette duologie sous la main)

J’ai repoussé au maximum la lecture du tome 2 de Crescent City de Sarah J. Maas non parce que je n’avais pas aimé le tome 1. Mais plutôt parce que vous avez vu cette pavasse ? 923 pages qui m’ont monopolisé une partie de mon mois de mars !

Suite aux évènements du tome 1, Bryce et Hunt espèrent vivre tranquillement leur amour avec fleurs et paillettes. C’est sans compter Cormac, le cousin de Rhunn, qui se mêle à l’équation pour revendiquer Bryce dans un mariage arrangé. Ca serait le moindre de leurs soucis si ne se greffait pas là dessus la recherche de Sofie et Emile, les derniers oiseaux tonnerre de Midgard. Tout le monde veut leur mettre la main dessus, alors, Bryce aussi ! Bref, rien ne va plus et les voilà associés à un mouvement rebelle qui s’oppose aux Asteri, les dieux de leur univers.

Après avoir mis un certain temps à raccrocher les wagons du tome 1 (merci le résumé spoilant de Summaries books), j’ai pu me plonger dans la suite des aventures de Bryce et Hunt. Le moins que je puisse dire, c’est que l’histoire et l’univers sont denses. Il faut rester concentré pour suivre et ne pas se perdre entre les différents protagonistes. L’histoire est bien ficelée, et très prenante. J’ai beaucoup aimé la recherche de Sofie et Emile, ainsi que l’histoire d’amour entre Bryce et Hunt qui évolue de façon trop choupie. Mais c’était long… Ayant essayé de lire ce roman en même temps que d’autres, j’ai bien cru ne jamais m’en sortir. Il n’y a pourtant pas de temps mort. L’action est présente et s’accélère vers la fin pour un final surprenant. J’ai compris pourquoi il fallait avoir lu Acotar avant de lire le tome 3. Donc c’est ce que je vais faire dans les prochains mois.

J’ai beaucoup aimé les différents protagonistes, notamment ceux qu’on apprend à connaître beaucoup plus que dans le tome 1. Toute la bande d’amis est solidaire et j’ai adoré les voir plaisanter mais toujours être là les uns pour les autres, ainsi qu’intégrer de nouveaux amis. Les relations humaines sont vraiment au cœur de ce roman.

La traduction est nettement meilleure que celle du premier tome, je n’y ai pas vu de coquilles.

Bref, une bonne lecture que je recommande à qui aime les pavés et les univers ultra fouillés.

Qui n’a pas entendu parler de cette dernière parution de chez Sabran : L’encyclopédie féérique d’Emily Wilde de Heather Fawcett, cataloguée comme cozy fantasy ? Je suis toujours à la recherche de ce genre de lecture, j’ai donc investi dans ce très beau relié.

Emily Wilde est une experte reconnue de Cambridge dont le thème de prédilection est la féérie dans sa globalité. Elle s’est mis en tête d’en faire une encyclopédie la plus complète possible. Pour ce faire, elle se rend dans le village nordique d’Hrafnsvik pour y étudier les Recluses, les fées les plus rares au monde. Emily est une pointure dans son domaine, mais les relations humaines sont beaucoup plus obscures pour elle, et elle se met très vite tout le village à dos. Heureusement (ou pas suivant les points de vue), elle est bientôt rejointe par son collègue Wendell Bambleby qui se met en tête de l’aider. Emily n’a d’autre choix que de le laisser essayer, alors que les enlèvements et malédictions s’enchaînent dans le petit village. Et si le salut de ce village reposait sur les deux universitaires ?

J’ai un sentiment mitigé sur ce roman. D’un côté j’en retire une sensation de lenteur due à une écriture très recherchée et compliquée et à un manque d’action. De l’autre, les derniers 30% de l’histoire ont été si captivants que je n’ai pu lâcher ma lecture, ce qui me donne très envie de lire la suite des aventures d'Emily et Bambleby. 

J’ai beaucoup aimé les personnages principaux. Emily a des traits autistiques qui font qu’elle ne comprend pas les interactions humaines, et j’ai ressenti une grande tendresse pour elle. Bambleby est tout son contraire. Il est solaire, extrêmement sociable. Et ce duo fonctionne extrêmement bien. J’ai beaucoup aimé ce duo improbable et la tendresse qui se dégage malgré tout de leurs échanges.

Comme je l’ai dit, l’écriture est très recherchée et se calque à la période à laquelle se passe l’histoire, ce qui est cohérent. Ce roman est écrit majoritairement du point de vue d’Emily puisqu’il s’agit du journal sur ses recherches et sa vie en général. Le rythme est assez lent car chaque chapitre correspond à un jour dans la vie d’Emily et parfois il ne se passe pas grand chose.

J’ai mis beaucoup de temps à lire ce roman, à cause de ma vie personnelle, et c’est pour cela, je pense, que j’ai cet avis mitigé. Si j’avais pu le lire à mon rythme habituel, j’aurais été beaucoup plus enthousiaste, j’en suis sûre. C’est pourquoi je vous encourage à le découvrir et à m’en faire un retour !